Sale temps pour les génies
Hier : Jean d'Ormesson, aujourd'hui Johnny Halliday ...
Et pourquoi pas Line Renaud et Charles Aznavour, qui montent d'un cran sur la liste ? C'est la mauvaise saison pour les malades, les fragiles, ceux qui se battent et finissent par baissser les bras. Nous sommes tous si tristes de voir disparaître ceux qui faisaient partie de notre environnement mental, même si nous ne partagions pas tout leur univers.
Johnny, c'était naturellement une icône de ma jeunesse. Même si j'ai toujours préféré Eddy Mitchell, dont la voix de crooner et le vrai talent de comédien m'ont toujours accompagnée, depuis mes 13 ans et mon écoute addictive d'Europe numéro 1 - comme on disait à l'époque - et l'émission-culte de Daniel Filipacchi "Salut des Copains". Il n'empêche, nul ne peut nier l'extraordinaire aura de cet artiste attachant, devenu si jeune une partie intégrante de notre culture.
Et je me souviens aussi de ce mois d'octobre 1963 où, à trois jours d'intervalle et de ce fait enterrés le même matin, nous quittèrent Edith Piaf et Jean Cocteau - pris d'un étouffement mortel à l'annonce de la mort de son amie - une bête de scène et un géant de la littérature.
Le brouillard et le froid ne sont décidément pas propices aux personnes arrivées au bout de leur vie.
R.I.P. Johnny !