Trémolat en Périgord noir (1)
Notre excursion annuelle - au moins - pour nous fournir en foie gras pour les fêtes de fin d'année au domaine de Barbe nous a conduits à faire étape à Trémolat ...
Un village délicieux du Périgord Noir, avec une triple facette : géographique, artistique et gastronomique.
D'abord, le site, fantastique, qui explique la richesse de cette contrée bénie du ciel. Trémolat est situé sur la rive droite de la Dordogne, au bord du majestueux méandre qui enserre des champs d'une incroyable richesse : le cingle porte son nom.
La Dordogne n'en finit plus ici de serpenter dans son lit, entourant presque complètement de ses flots et donc de ses alluvions un terroir agricole tôt repéré par les moines défricheurs qui y établirent dès le VIème siècle leur établissement.
Trémolat, l'origine du nom est sans doute due à trois moulins, ou peut-être à des trembles. Qu'importe : on trouve ici, idéalement, ce qui au moyen-âge, permet de développer l'économie agricole : des terres fertiles et facilement travaillables, toutes plates, un port sur le fleuve pour acheminer les productions, des moulins pour l'énergie, sans doute un péage pour passer d'une rive à l'autre.
Il suffit de monter au-dessus du village, sur la rive droite escarpée, et de s'arrêter sur le belvédère ménagé à l'ombre des chênes verts pour admirer le paysage fantastique qui s'offre au regard : les fleuve-miroir, des champs peignés, dessinés comme des rayons de soleil ...
Pour protéger tout ça des envahisseurs des temps obscurs, une abbaye bâtie comme une forteresse, capable de recueillir sous ses coupoles toute la population ... Mais c'est un autre sujet ...