Hommage à David Lodge
L'illustre écrivain britannique David Lodge (1935 - 2025) vient de disparaitre.
Je n'ai jamais rien lu de lui mais Claude, mon vénéré mari décédé en 2022, le tenait en très grande estime et se faisait une joie de lire tous ses livres, en anglais dans le texte lorsqu'il ne voulait pas attendre la traduction.
En mémoire d'eux, je republie une des dernières critiques de Claude, datant de 2015. Il en est plusieurs autres sur ce blog ...
David Lodge est à la fois Professeur de Lettres anglo américaines à l’Université de Birmingham, et lui même auteur très productif de plusieurs dizaines de romans, pièces de théâtre, et scénarios de films. Il est l’un des spécialistes mondiaux de ces disciplines. A la demande de ses éditeurs, il a rassemblé en un livre 37 fiches de lecture d’auteurs contemporains, dont beaucoup sont ses amis.
Il traite avec humour les fiches consacrées aux dernières oeuvres de l’illustre Graham Greene, mort en 1994.
Il aborde ensuite une tâche plus difficile, avec « Grandeur et décadence » de Kingsley Amis, écrivain reconnu, mais atteint par les addictions modernes, notamment l’alcool. Kingsley est le père de Martin Amis, auteur de "La zone d'intérêt", roman controversé pour une description de la Shoah vue comme un phénomène social plus ou moins banal.
Lodge rend ensuite hommage au cinéaste John Boorman, puis revient à ses vraies passions, comme H.G. Wells et Henry James, dont il a tiré des livres éblouissants.
Cette œuvre conforte le jugement que l’on porte sur Lodge, homme heureux en ménage (ah ... Mary ! ) et dans ses choix académiques et professionnels, qui en tire un équilibre impressionnant. La confrontation des écrivains britanniques avec leurs homologues français, en crise continue, a quelque chose d’amusant.
Tout cela fait un très bon livre, surtout pour les amateurs de civilisation et de littérature anglaises.
Des vies à écrire - recueil d'articles publiés par David Lodge - publié ches Payot, 2014, 250 p., 21€