Max Gallo, historien populaire, académicien hélas mortel.
Il était né deux jours avant le mariage de mes parents, autant dire qu’il aurait pu être mon grand frère …
J’ai beaucoup aimé les livres de ce romancier, journaliste, historien, académicien, ministre … Un autodidacte fils d’immigrés italiens, muni du diplôme de mécanicien-ajusteur, qui touchait à tout, s’était démené pour passer son bac, continuer ses études, écrivait sans relâche, un géant de la culture populaire et audiovisuelle (il mesurait 1,93 m !), éléget charmeur, engagé, décidé à mettre à la portée de chacun les arcanes de l’histoire de France, publiant à la chaîne des biographies, des essais et surtout, pour ce qui m’a le plus touchée, sa propre biographie avec ce livre attachant : L’oubli est la ruse du diable.
Il souffrait de la maladie de Parkinson – à tous les sens du terme. Il nous a quittés sans brut ni fureur ... J’appréciais sa belle voix profonde, son aptitude à raconter l’Histoire pour le plus grand nombre, son extraordinaire production si accessible …
Je n’ai appris que bien plus tard qu’il avait rédigé l‘autobiographie « Au nom de tous les miens » de Martin Gray, l'histoire de ce juif polonais qui avait perdu toute sa famille dans le ghetto de Varsovie une première fois puis s’était refait un avenir avec femme et enfants, disparus dans l’incendie de la forêt de Tanneron. Un des livresqui m’avait le plus profondément marquée dans ma jeunesse, et que j'ai toujours conservé, d’autant plus que je connaissais très bien le site au-dessus de Mandelieu.
Repose en paix, Max Gallo, tu me manques déjà ….