Encore une bouffée d'art à Orsay ...

Oui, encore un parfum de peinture classique, de promenade parmi les œuvres du XIXème siècle qui ont vu la manière académique basculer vers l’art contemporain, en passant par l’explosion de l’Impressionnisme.

Même lorsque nous avons déjà visité toutes les expositions temporaires, généralement dans la semaine qui suit leur vernissage pour qu’il n’y ait pas trop de monde, il nous arrive d’aller faire un tour au musée d’Orsay, juste pour le plaisir. L’avantage d’une Carte Blanche, c’est que nous n’avons pas besoin de faire la queue, et que nous entrons sans rien payer, autant de fois que nous en avons envie. Ici comme au Louvre, nous nous sentons comme chez nous …

Cette fois-là, je n’avais pas envie de cuisiner et nous avions décidé d’aller déjeuner dans la merveilleuse salle à manger de ce qui fut le palace-terminus de la gare. Une décoration superbement pompier, regardée aujourd’hui avec plein de tendresse.

Nous nous sommes ensuite attachés parcourir les salles du rez-de-chaussée à gauche. Celles d’avant l’impressionnisme, les oeuvres de peintres souvent oubliés, dépassés … et pourtant !

Honoré Daumier, Jean-Louis-Ernest Meissonnier, John-Everett Millais, et Jean-François Millet, avec son célébrissime Angelus reproduit sur de multiples supports à la belle époque, modèle insurpassé de la peinture pieuse et agricole, mais il peignit aussi ce dos de femme nue … étonnant. Un peu plus loin, on pourra admirer sans rougir le fameux tableau de Gustave Courbet « L’origine du monde », peint en 1866. Mais il faut tout e même le chercher ...

Et, en poussant encore un peu, on admirera à nouveau la petite salle dédiée aux arts décoratifs du Second Empire, et en particulier l’extraordinaire bénitier de cristal déjà entrevu dans la récente exposition consacrée à cette époque de progrès technique et de gloires universelles.

En poursuivant jusqu’à l’escalier roulant qui mène vers les Impressionnistes, on restera longtemps devant les grands formats de Gustave Courbet, bien en vue ceux-là : l’enterrement à Ornans, l’Atelier du peintre et la fantastique curée sur la neige.

Encore une grande infusion d’art … avant d’entrer dans la saison où la peinture n’est plus à l’honneur puisque la nature se suffit à elle-même !