Inferno, film de Ron Howard
Après l’enfer des présidentielles américaines, rien ne vaut une séance devant Inferno, le dernier film de Ron Howard d’après le roman de Dan Brown. Malgré des critiques peu favorables, le film – très fidèle au roman éponyme – fera certainement un succès.
Comme le scénario est extrêmement compliqué, avec des changements de pied et des rebondissements incessants, je me souvenais de l’argument global mais pas de toutes les vicissitudes des héros, des vrais bons et des faux méchants. C’est mieux que le premier film de la série où on rigolait franchement à un certain moment (Da Vinci Code). Le danger évoqué comme la folie des criminels – pourtant surdoués – bien d’actualité.
J’ai trouvé les scènes de foules très convaincantes, mais des images qui confinent un peu trop à la propagande culturelle et touristique : les jardins de Boboli, la Salle des Cinq Cents du palais de la Seigneurie, le baptistère de Santa Maria dei Fiori, Venise puis la grande citerne d’Istamboul : on en prend plein des yeux dans cette course-poursuite en forme de jeu de piste, où les énigmes, comme toujours, sont résolues avec brio et aussi plaies et bosses par le professeur Langdon - je suis une inconditionnelle de Tom Hanks, l'Américain avec un grand "A", lui. Joli casting avec la belle Félicity Jones, l’émouvante Sidse Babett Knudsen, l’inquiétant Irrfan Khan et, dans la peau d’un méchant à l’accent français notre Omar Sy national, cantonné ici dans un rôle ingrat.
En tous cas, c’est l’exemple même de ce que l’on appelle, dans la technique scénaristique, un MacGuffin - mot que j’ai appris très récemment en visitant l’exposition Hergé au Grand Palais. D’ailleurs, Robert Langdon ressemble beaucoup – en plus vieux - à Tintin !