Albi, cité épiscopale, le Palais de la Berbie
Berbie - ou" Bisbia" - signifie êvêché en occitan.
A Albi, le palais de l'Evêque est un château fort avec donjon (d'une hauteur de 50 mètres) formidable et tours de défense. Une citadelle militaire. On est au XIIIème siècle, juste après que l'hérésie cathare ait été éradiquée par Simon de Montfort. Il convient de montrer que l'église catholique est toute puissante, et ses princes, ainsi que ses inquisiteurs, bien protégés.
Le palais est commencé par Durand de Beaucaire, puis Bernard de Combret, puis Bernard III de Castanet, nommé en 1276, commencera l'édification de la nouvelle cathédrale, juste à côté, adossée au rempart, à partir de 1282.
Plus tard, à la Renaissance avec Louis 1er et Louis II d'Amboise, puis aux XVIIème et au XVIIIème siècle, le palais deviendra demeure d'agrément : de vastes salles aux plafonds à la française peints par Daillon du Lude, dont les poutres se reflêtent à l'infini dans les grands miroirs, des jardins à la française sont installés à l'endroit de la place d'armes, le chemin de ronde est abaissé et transformé en promenoir.
La restauration minutieuse de ce palais a permis de mettre au jour de belles voûtes et un magnifique pavement multicolore, dont on a pu reconstituer le décor en vert, noir et blanc.
Un peu plus de vingt ans après la mort d'Henri de Toulouse-Lautrec, la mère de l'artiste a légué au musée institué dans le palais épiscopal la plus importante collection d'oeuvres du peintre qui illustre toutes les facettes du talent de ce créateur. Plusieurs autres amis d'Henri apportent leur contribution (en particulier leur portrait ) à la constitution de cette collection unique ..... refusée en son temps par le Musée du Luxembourg auquel elle avait été en priorité proposée ..... Mais d'Henri de Toulouse-Lautrec, je vous reparlerai demain ...