Quelques conseils pour assembler les tricots
La clé de la réussite, pour le tricot, réside dans l'opération d'assemblage.
C'est pourquoi, pour ma part, je privilégie toujours les modèles comportant le moins possible de coutures, car c'est à ce niveau que tout se joue... Comme je suis souvent en contact avec des tricoteuses débutantes, je pense qu'il n'est pas inutile de rappeler certains principes de base, indispensables pour obtenir un résultat final correct, et ne pas être déçu(e) du résultat quand on a passé tant de temps à tricoter avec amour les morceaux d'un ouvrage.
Le premier principe est de réaliser un échantillon. C'est fastidieux mais indispensable (mais c'est surtout pour la largeur que c'est important) : donc on peut ne pas tricoter sur 10cm de hauteur ....
Chaque paire de mains a son style de tricot, lâche ou serré. Et même si on achète exactement la laine préconisée par le modèle et le même diamètre d'aiguilles, on peut obtenir des résultats très différents. Avec un échantillon bien repassé, on sait où on va, quitte à faire une règle de 3 pour obtenir le nombre de mailles exact à monter. Ainsi, moi qui tricote très souple, je choisis systématiquement un numéro d'aiguilles d'une taille inférieure au numéro préconisé, je monte le nombre de mailles indiqué sur le catalogue correspondant à la taille plus petite d'un cran, et je monte selon la hauteur de la taille réelle que je souhaite. Exemple : pour Apolline qui a bientôt 2 ans, je monte le nombre de mailles correspondant à la taille 2 ans, mais je tricote sur la hauteur qui correspond au 4 ans.
Le second principe est de repasser soigneusement tous les morceaux avant de se lancer dans le montage. Inutile pour les points dérivés des côtes ou du point mousse ou du point de riz, absolument nécessaire pour le point jersey qui roule terriblement. En plus, le repassage à la vapeur et à la patte-mouille régularise les points et donne une impression de foulage de l'étoffe. Et surtout, il faut laisser les morceaux sécher complètement avant de commencer à coudre.
Enfin, l'assemblage se fait en privilégiant les techniques qui donnent les coutures les plus plates et les plus souples, comme le grafting : on place les deux morceaux à assembler endroit sur endroit, on pince les deux lèvres de la couture et on glisse l'aiguillée entre les brins internes alternativement d'un côté à l'autre.
La couture plus classique au point arrière donne aussi des résultats corrects. Ne pas oublier de repasser les coutures plates au fur et à mesure, et de bien laisser sécher la laine entre chaque étape. On coud d'abord les épaules, puis les têtes de manches, enfin les bas de manches et les côtés dans le même mouvement.
Un dernier conseil : attention au poids des boutons qui peuvent déséquilibrer un tricot léger. Préférer les matières naturelles comme la nacre qui s'harmonise avec tout, ou des corozos dont la couleur "matche" parfaitement avec la laine choisie.
A vos aiguilles !