Richesse et pauvreté des nations, par David S. Landes
C'est la lecture du blog de Popeline "Les Petites Mains" et de ses articles sur le tricot "hygiénique" qui me fait souvenir de l'extraordinaire source de savoir économique contenue dans le pavé de David S. Landes, Richesse et pauvreté des nations. D'autres commentateurs que moi présentent cet ouvrage ainsi :
"La richesse des nations ne dépend pas de leur dotation en facteurs de production, de leur situation géographique ou de quelque autre déterminisme. D. Landes montre que c'est la culture, qui va se traduire en institutions, qui permet de mettre à profit les opportunités de la technologie.
La puissance économique est donc la fille de la puissance politique, du génie des peuples et de la capacité à faire évoluer un cadre institutionnel en fonction du contexte d'un lieu et d'une époque.
La performance économique est donc fille de l'Etat. Une vérité historique utile à rapeler, ce que fait D. Landes avec talent, de nombreux exemples et une une grande capacité d'analyse."
Ou encore :
"David S. Landes, professeur d'histoire économique, démonte les idées reçues sur l'état du monde.
Richesse et pauvreté ne sont pas le résultat d'un rapport de domination mais la conséquence d'une histoire souvent millénaire.
Certains pays ont su profiter des avantages fournis par la nature, d'autres faire de leurs faiblesses des atouts...pour rebondir. Car sans volonté et sans travail - d'où l'importance de la culture (des mentalités pour les historiens européens)dans le développement économique - point de salut.
Ainsi peut-on réussir, même quand on ne dispose pas de richesses naturelles, voire lorsque la nature est totalement contraignante. C'est la grande leçon d'espoir de ce livre enthousiasmant et intellectuellement motivant."
Ce qui m'avait - entre autres - particulièrement marquée, c'est le fait historique suivant : au cour de la Révolution industrielle, le développement de l'industrie textile et particulièrement du coton, dont les prix en baisse permettent une mise à disposition à bas prix, favorise la chute de la courbe de mortalité dans les classes défavorisées. Explication : jusque là, on ne portait pas de sous-vêtements, mais de la laine, en fait le plus souvent de vieux vêtements récupérés (surtout pour les enfants), durcie, mal propre, tâchée de .....mal ajustée mais toujours à même la peau. Cela favorisait les erraflures, qui s'infectaient obligatoirement. Jusqu'au moment où on a pu interposer des sous-vêtement de coton bon-marché, facilement lavables, ou pour les bébés, tricotés et facile à entretenir.
Comme quoi le progrès technique et la mondialisation ont permis l'accroissement de la population mondiale.
A défaut de lire ce grand livre d'économie, ne manquez pas le dernier article de "Les petites Mains" !
Richesse et pauvreté des Nations, par David S. Landes, Editions Albin Michel - 30€