Qui prétend qu'il pleut toujours à Honfleur ?
Un festival de ciels changeants, voilà ce que nous avons vécu dimanche à Honfleur, Gonneville, Ecquemauville, et dans les chemins de bocage jalousement préservés, qui ouvrent furtivement sur des propriétés superbes, des chaumières authentiques soigneusement restaurées au point qu'on croirait en voir sortir une héroïne de Guy de Maupassant....d'autres plus récentes, très "argentées"....
Le vieux bassin reste le joyau de la ville, avec l'imposante Lieutenance, l'Eglise Sainte Catherine à deux nefs en carènes de bâteau renversées, au délicat travail de bardeaux en façade.
Juste derrière, la pharmacie du Passocéan, avec le musée Alphonse Allais au deuxième étage, mais ne visitent que les gens d'humour. C'est la pharmacie du pharmacien le plus drôle de France, Pierre Barré, digne successeur de son père Daniel.
Savez-vous que chaque année, on inaugure la Place Alphonse Allais en présence d'autorités incontestées de l'humour à la française : Raymond Devos, Michel Serrault (qui possédait une splendide propriété sur la côte de Grâce), jean-Claude Dreyfus, Sophie Forte.... ?
Plus de 3 millions de visiteurs par an, et cela se comprend. C'était d'autant plus agréable de visiter en cet automne venteux mais ensoleillé...Il n'y avait que très peu de touristes. Et, en allant près de la chapelle Notre Dame de Grâce, regardant de l'autre côté de l'estuaire les installation portuaires du Havre dans la brume, on pouvait à propos rappeler l'aphorisme d'Alphonse Allais :"Quand on ne voit pas Le Havre, c'est qu'il pleut, quand on le voit, c'est qu'il va pleuvoir."