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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 6 petits-enfants.
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2 septembre 2009

Loin de la Porte d'Orléans

En traversant cet espace urbain si peu hospitalier, vous êtes-vous jamais demandé jusqu’où conduisait la Nationale 20 ?

St_Jean_de_Dorres_033Eh bien je vais vous le dire : la N20 s’achève à Bourg-Madame, petite cité renommée ainsi en 1815 par le Duc d'Angoulème en l’honneur de son épouse, parce que c’était la première ville française trouvée sur son chemin à la sortie de son exil espagnol.

Nous voici donc aux confins de la France, en Cerdagne, haute plaine (1250m d’altitude) riche d’un ensoleillement particulièrement généreux. Deux routes la ceignent. Nous avons pris aujourd’hui celle du nord, par Ur, Dorres, Angoustrine, Font-Romeu et Mont Louis. Demain nous prendrons la route du sud et traverserons l’enclave espagnole de Llivia, qui occupe le centre de cet espace étonnant.

Car le dépaysement est certain : c’est une rude région de montagne, grise de ses pierres et des lauzes, aux villages serrés contre de jolies églises baroques : la contre-réforme a beaucoup œuvré par ici. Hélas, la plupart sont fermées par crainte de déprédations et elles gardent bien cachés leurs retables….sauf la merveilleuse chapelle de l’ermitage de Font-Romeu avec un magnifique retable de Sunyer au-dessus du maître-autel, deux plus petits aux bras des transepts (photo) et une incroyable petite pièce située juste derrière l’autel principal, à laquelle on accède par un petit escalier à gauche : le camaril, lui aussi richement décoré d’anges musiciens grandeur nature…. Le 6 septembre se prépare un grand rassemblement ici, on sent déjà la tension monter….

St_Jean_de_Dorres_011St_Jean_de_Dorres_018Autres découvertes : le petit village-balcon de Dorres avec sa belle église Saint-Jean l’évangéliste (ci-contre) et, un peu en contrebas, ses bains romains revisités façon piscine municipale, pleins de hollandais tout rouges mais très tatoués, profitant de l’eau à 41°. D’un millénaire à l’autre, la visite du four solaire d’Odeillo, où l’on obtient des températures supérieures à 3500°C en concentrant les rayons du soleil sur une immense parabole de mille miroirs, plaqués sur une architecture digne des HLM des années 60. Etrange…..On se croirait alors transporté en Syldavie et on croit entendre le Professeur Tournesol.

Commentaires
F
je suis scotchee par le four solaire.... je me souviens en avoir vu la maquette au palais de la decouverte a Paris il y a bien longtemps....
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T
............tu es un puits de savoir !<br /> Nous on aime apprendre ! merci et..........titbizzzzzzzz
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