Duplicity, film de Tony Gilroy
Malgré un incroyable casting - Julia Roberts et Clive Owen - et un scénario d'espionnage industriel ultra-compliqué, je n'ai pas vraiment accroché pour ce film. Claude, lui, a commencé à apprécier dans le dernier tiers de ce long polar, car la fin en est jubilatoire. Mais je ne la dévoilerai pas !
La scène inaugurale est cependant extremement cocasse et donne dès le début le ton d'un film qui tient autant de la comédie américaine que du film d'espionnage aux références "Jamesbondesques" évidentes. Malheureusement, l'objectif de faire plus fort que "Mr. and Mrs. Smith" n'est pas atteint.
Imaginez donc le tarmac détrempé par la pluie d'un aéroport sur lequel sont parqués nez à nez deux jets privés (des Falcon MDBA ?). Au pied de chaque appareil, des équipes marketing en costume-cravate et parapluie, et les deux PDG de - par exemple...- Procter & Gamble et Johnson & Johnson (à moins que ce ne soit L'Oréal)... Les deux tycoon s'approchent, on croit qu'ils vont se serrer la main, mais en réalité ils en viennent aux mains, s'affrontent dans une lamentable bagarre, filmée au ralenti, avant que leurs services de sécurité respectifs ne les séparent...Et, la suite nous le dira, ce sont eux les véritables vedettes de l'intrigue.
Voilà, après, on enchaîne une série de flash-backs assez confuse, pour suggerer les relations amoureuses et conflictuelles entretenues au cours des quatre années précédents par les deux héros, Claire (ex-CIA) et Ray (ex-MI6), tous les deux passés dans le privé pour réaliser ensemble un "grand coup" d'arnaque.
Julia Roberts arbore toujours son sourire ravageur, mais elle a maigri (vieilli ?) et n'est plus tout à fait ce qu'elle était. Clive Owen (Ahhhhh, Clive ! comme dit Florence) mérite un meileur rôle - il était infiniment plus convaincant dans "L'enquête".
Bref, ce sera un très bon film à revoir à la télé ou à se louer un samedi soir....