Nostalgie et fidélité.....
Laurence A. et son mari Dominique se sont donné bien du mal pour nous réunir hier soir, dans leur belle demeure dont je me souviens la construction aux alentours de 1975. C'est l'époque en effet où nous nous sommes rencontrées, Laurence et moi, et avons immédiatement noué une solide amitié, teintée de complicité autant que de professionnalisme. Et, grâce à elle, j'ai gardé ces contacs chaleureux au cous de toutes ces années. Un dîner mémorable...et délicieux.
Je revenais à Paris après avoir passé cinq années en Province à jouer Madame la Sous-Préfète, et j'avais, grâce à Claude, trouvé ce job où par chance, j'allais pouvoir remplacer Laurence pendant son congé de maternité. Une fois revenue de son absence, certains avaient cru déceler une rivalité entre nous, que je ne lui laisserais pas la place, ce qui ne traversa jamais notre esprit. Bientôt, c'est moi qui mettais en route Victoire, et Laurence me remplaça....Elle m'a beaucoup appris des techniques de communication modernes, nous étions parfaitement complémentaires, et j'imagine, efficaces.
Avec nous, dans le même grand bureau situé sous les combles du 22, place de la Madeleine, nous étions 6 jeunes femmes à ne pas garder la langue dans leur poche, on nous désignait sous le vocable du "poulailler"...
Hier soir, Laurence avait réuni d'autres complices toujours en contact mais dispersés par le mouvement des affaires : Marie-Claude T., qui nous a raconté ses derniers mois de Directeur des risques dans une banque de crédit immobilier confrontée à la crise financière, Nicole M. et son activité d'avocate, Claude P. gérant en douceur l'arrêt des chantiers de rénovation d'une grande banque à réseau. Nous avons surtout évoqué la douce figure de Ghyslaine R-V, partie en six mois voici quelques temps, et avons trouvé son mari Albert serein et plein de son souvenir. Sa gentillesse, la façon unique qu'elle avait d'apparaitre absente lorsque les propos de son interlocuteur de lui convenaient pas, son sens artistique exceptionnel. Transformer un hall de banque en galerie d'art et sponsoriser des créateurs, cela était novateur dans les années 80. Hommage donc à Roger Lebon, le propriétaire de ladite banque !
Un dîner de souvenirs de plus de trente ans, pas triste du tout, plein de tendresse et d'affection, autour de mets délicieux...
Merci à tous et spécialement Laudence et Dominique. Cela valait la peine de se lancer dans l'aventure pour venir jusqu'à la Pomponnette (Merci au Tom-Tom aussi !)