l'Homme du Lac
La République d’ISLANDE, 310.000 habitants sur 100.000 km², est le 4ième Pays du Monde pour le produit intérieur par habitant, et le 5ième pour la dépense éducative.
C’est aussi le royaume de la lecture et de la littérature ; les méchantes langues diront que la rigueur et la longueur des hivers y sont pour quelque chose, mais elles n’expliquent pas tout. Les Islandais aiment lire, et traduisent dans leur belle langue des milliers de livres de toutes les cultures. Ils écrivent aussi, comme ARNALDUR IDRIDASON, 47 ans, journaliste et critique de cinéma, qui nous livre aujourd’hui l’HOMME du LAC.
Le petit lac de KLEIFARVATN, près de REYKJAVIK, se vide sous l’effet d’un de ces phénomènes géologiques dont la volcanique ISLANDE a le secret : apparaît alors le squelette d’un homme, jeté là dans les années soixante, blessé au crane et lesté d’un appareil genre magnétophone, avec des inscriptions en caractères cyrilliques .
Le vieux commissaire ERLENDUR, pilier de la Brigade criminelle, un peu déjanté mais bon flic, est chargé de l’enquête, avec ses assistants, la brillante commissaire ELINBORG, également auteur à succès de livres de cuisine, et le jeune SIGURDUR OLI, diplômé de criminologie d’une Université américaine.
Ils vont remonter dans le passé, celui d’une ISLANDE porte-avions de la guerre très froide que se livraient USA et URSS aux confins du Pôle Nord, celui d’une génération de jeunes communistes islandais attirés dans le piège de l’Allemagne de l’EST, où la STASI perpétue les méthodes des Nazis, celui d’une FORD FALCON bien conservée qui livrera ses secrets au Département de police scientifique.
Tout cela fait penser aux polars vénitiens de Guido BRUNETTI, héros de DONNA LEON : c’est amusant, bien écrit, encore qu’un peu froid et convenu, et on n’a pas besoin de se ronger les ongles pour deviner, dès la 100ème page, qui a fait le coup. Mais ça se laisse lire, comme on dit d’un petit vin qu’il se laisse boire.
CLAUDE