Le dernier sacre, exposition à la Galerie des Gobelins
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Lorsque Louis XVIII s’éteint le 16 septembre 1824 sans descendance, le trône échoit à son frère Charles X (1757 – 1836), le plus jeune des frères de Louis XVI.
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Longtemps leader des ultras, Charles, Comte d’Artois, très catholique, fait tout pour revenir aux principes de l’Ancien régime. Son frère n’avait pas eu le temps ou l’opportunité – et la sagesse ? - de se faire sacrer selon le rituel ancestral.
Louis XVIII n'avait pas eu non plus le temps de refonder l'Ordre du Saint Esprit supprimé en 1791, puisque selon les statuts de cet ordre de chevalerie, il ne pouvait être remis en vigueur que par un roi sacré. Cependant, on avait fait confectionner le manteau de cérémonie, qui traditionnellement se déroule le lendemain du sacre. Charles X s'en servit (voir ci-dessus) le lendemain de son propre sacre ...
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La cérémonie du sacre à Reims est mise en œuvre le plus rapidement possible et la date en est fixée au 29 mai 1825.
Une course contre la montre car il faut tout recréer : les draperies brodées de fils d’or, les costumes d’apparat, la passementerie, les bronzes, la décoration intégrale de la cathédrale en panneaux de peintures, les tapis, et les objets du rituel du sacre : la couronne, le sceptre, les éperons, les épées royales, l’anneau, (les Regalia) la châsse recelant l’ampoule d’huile sainte, l’abondante vaisselle de Sèvres pour le banquet suivant la cérémonie.
Une fête des arts décoratifs !
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La journée se doit d’être somptueuse, il faut rivaliser avec le couronnement extravagant de George IV d’Angleterre qui s’est déroulé en juillet 1821.
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Cette époque est marquée par la croissance économique, les débuts de l’industrialisation et l’apogée des métiers d’art. L’exposition s’ouvre sur le décor sinistre des funérailles de Louis XVIII, puis toute la scénographie fait pénétrer le visiteur dans le faste de la cérémonie au protocole fixé depuis des siècles.
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Rien ne doit surpasser cette journée : le budget sera naturellement dépassé mais c’est une occasion de montrer les réalisations du secteur du luxe et des soyeux de Lyon. Finalement, selon les commissaires de l’exposition, cet événement aura rapporté aux finances de la France plus qu’il n’aura coûté.
Il n’y a pas trop de foule pour visiter cette exposition qui présente de très grands volumes.
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Somptueux mobiliers, tout fut parfaitement aménagé pour le séjour du roi dans le palais du Tau à Reims pendant les festivités. On y admire ainsi un superbe lit en bois clair (citronnier, érable), caractéristique du style Charles X.
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Un dernier sacre, pour le dernier roi Bourbon, qui fut cependant si mal aimé, renversé par la révolution de 1830 pour avoir voulu restreindre les libertés de la Presse, et mourut en exil du choléra en Autriche à l’âge de 79 ans.
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Commissaires de l’exposition : Stéphane Bern, Hélène Cavalié, Renaud Sérette.
Le dernier sacre, exposition à la galerie des Gobelins jusqu’au 20 juillet, 42 avenue des Gobelins Paris XIIIème - du mardi au dimanche à partir de 11 h. 8€.