STELLA, polar de Piergiorgio Pulixi
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On retrouve ici avec bonheur le duo d’enquêtrices Eva Croce et Mara Rais, avec en plus la stagiaire Clara Pontecorvo (1,98 m au garrot !) et naturellement vite rejointes dans leur enquête par le professeur de criminologie et vice-questeur Vito Strega qui va se réveler le personnage-clé de cette nouvelle affaire.
Cagliari, capitale de la Sardaigne, ses splendides paysages et ses quartiers sordides, rongés par la pauvreté, la violence et le trafic de drogue. Stella, dix-sept ans, est une jeune lycéenne d’une beauté stupéfiante : désirée par tous les hommes, enviée par toutes les filles de son âge. Elle est retrouvée assassinée sur une petite plage, son corps violemment torturé, ses traits déchiquetés à coups de couteau.
Stella est issue d’une famille « dysfonctionnelle », et c’est peu dire : sa mère alcoolique jalouse sa beauté et adepte d’une secte dominée par un prêtre déviant, son père a été emprisonné à la suite de l’accusation par sa mère de l’avoir violée, son frère est incarcéré, son amant est un jeune caïd affilié à la ‘Ngrandheta – à moins que ce ne soit la Camorra …
Seuls protagonistes sympathiques dans son enfer quotidien : un de ses professeurs et surtout sa grand-mère experte en ramendage de filets.
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Autant de suspects possibles et de pistes à suivre dans ces quartiers impénétrables. Raison de plus pour mobiliser Vito Strega, cet inspecteur criminologue chevronné qui cependant n’est pas au mieux de sa forme mentale. Et, au fur et à mesure de l’avancement de l’enquête, on en apprend un peu plus sur le passé difficile de cet athlète métis, fils d’un officier supérieur et d’une chanteuse de blues caribéenne.
Trop belle pour vivre dans ce milieu ultra-violent, Stella n’avait qu’un objectif : s’échapper pour vivre indépendante, se libérer de l’emprise de son petit ami violent, partir pour offrir une autre vie à son petit frère autiste … Elle n’en aura pas eu l’occasion.
Une intrigue complexe, mais d’une construction impeccable, au milieu des ingérences politiques et des luttes de pouvoir au sein des forces de police - éternelle rivalité avec la gendarmerie - avec en prime l’humour carnassier des deux policières aussi différentes que complices.
Des chapitres courts : 118 pour 563 pages, une traduction fluide – mais des passages en dialectes (sarde, vénitien …) un peu lassants – des scènes de violence très cinématographiques : tout pour un page-turner addictif dès les premières phrases.
Stella, polar de Piergiorgio Pulixi, traduit de l’italien par Anatole Pons-Reumaux, aux éditions Gallmeister, 563 p., 25,90€