Mes souvenirs du 103 Champs-Elysées
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Je tiens beaucoup à mes souvenirs … Une partie de ma vie professionnelle m’a conduite, au début des années 80, à travailler au Crédit Commercial de France dont le siège social était situé au 103 Champs Elysées.
J’y ai appris bien des notions qui m’ont permise de progresser dans mon métier. Et j’adorais ce quartier … Je m’étais prise d’une réelle affection pour cet immeuble prestigieux, l’ancien Elysées Palace Hôtel.
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Terminus de la compagnie des Wagons-lits, il avait été programmé pour accueillir les visiteurs VIP de l’Exposition Universelle de 1900, et c’est une des premières manifestations de l’Art Nouveau à Paris. Son architecte est Georges Chedanne (1861 – 1940) auquel on doit aussi l’immeuble des Galeries Lafayette, l’ambassade de France à Vienne, l’hôtel Mercedes rue de Presbourg.
C’est dans la chambre 113 de cet hôtel que fut arrêtée l’espionne Mata-Hari en 1917. A la fin de la Grande Guerre, le palace est mis en faillite et est racheté par le CCF en 1922. Les murs appartiennent au Quatar et sont donnés à bail au groupe LVMH en 2023, qui en entreprend actuellement une rénovation intégrale et doit y recréer un hôtel de luxe - entre autres.
La boucle est bouclée car la maison Louis Vuitton a toujours compté parmi les clients les plus prestigieux du Crédit Commercial de France. Avant de travailler pour le CCF, je n’avais pourtant jamais entendu parler de la marque LV, jusqu’à ce que je doive écrire pour la revue des clients du CCF un article sur les liens anciens des deux entreprises et découvrir ce groupe né du rapprochement en 1987 entre le producteur de champagne Moët et Chandon, la maison de cognac Hennessy et le maroquinier.
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On sait depuis le succès mondial du groupe LVMH, son rôle éminent dans le soft power à la française … On attend donc avec intérêt la réinstallation d’un palace dans ces murs qui avaient été conçus pour cet usage. La fin des travaux est prévue pour 2026.
J’apprends que l’immense bâche en forme de malle posée pour masquer le chantier fait l’objet d’une procédure judiciaire à l’encontre de l’autorisation donnée par la Ville de Paris, à l’initiative des élus écologistes et d’associations, au motif que cette installation temporaire serait une « publicité géante illégale » installée sur un monument historique ...
Certes, les façades et les toitures du bâtiment sont classés depuis 1991 … et l’ensemble est bien destiné à attirer les regards et la clientèle sur cette avenue qui semble perdre actuellement un peu de son prestige.
Mais bon, il faut s’en remettre à la justice qui tranchera … quand elle en aura le temps.
Pour ma part, je reste fidèle à ces marques prestigieuses : CCF et Louis Vuitton !