S.W.A.T. : la violence en continu
/image%2F1371293%2F20250320%2Fob_7b8760_s-moore.jpg)
J’avoue tout : depuis plusieurs jours, je consacre la plus grande partie de mes journées à visionner la série américaine S.W.A.T (Special Weapons and Tactics), l’équipe d’intervention spéciale (comme notre R.A.I.D oou le G.I.G.N.) de la police de Los Angeles (L.A.P.D.).
Bien évidemment, j’avais déjà vu quelques épisodes ici et là, mais j’ai voulu commencer l’histoire à partir du premier épisode de la première saison. Sans me douter de l’étendue du travail : en tout – actuellement – on compte 128 épisodes de la série créée par Shawn Ryan et Aaron Rahsaan Thomas. Avec quasiment la même équipe de comédiens : Shemar Moore, Alex Russel, Jay Harrington, Linda Esco, Patrick St. Esprit, entre autres.
Et suivre sans césure les épisodes les uns après les autres change complètement la façon d’appréhender cette histoire dont le scénario répond à des lignes de force très appuyées. L'histoire personnelle de chaque personnage prend le dessus sur leurs performances.
C’est que, malgré la violence inouïe des scènes de combats de rue, de poursuites à pied, à moto ou à grosses cylindrées, la façon dont les ripostes à des attaques sont menées militairement, il subsiste un message subliminal constant : la lutte contre les discriminations raciales et la corruption, la promotion des femmes dans la police et l’administration, le combat contre les gangs et le trafic de stupéfiants.
/image%2F1371293%2F20250320%2Fob_18dcf5_swat-yr2-30-2-8-swat-208-113572-15.jpg)
C’est, à la longue, parfois un peu « prêchi-prêcha » avec des leçons de management ou des conseils de résolution de problèmes conjugaux, mais les thèmes montrent à travers ces aventures visuellement spectaculaires, que force doit rester à la loi.
Même si les gentils ne gagnent pas toujours à la fin (c’est le titre d’un épisode), on y voit une Amérique confrontée à la violence et à la peur. Telle qu’elle s’exprime aujourd’hui dans ses positions extrêmistes.
Prises d’otages, fusillades dans des espaces publics, réseaux mafieux, dérive de certaines minorités, financement des dépenses de santé complètement hors de portée des citoyens ordinaires, rivalités entre équipes policières, coups fourrés …
Rien de nouveau sous le soleil, la bien-pensance mise en valeur par des athlètes infatigables aux biceps spectaculaires … Une ambiance tout en froideur et efficience : le décor du QG est baigné de bleu de Prusse, comme le ciel d’une estampe japonaise. D’ailleurs, les héros sont tous des samouraïs modernes.
Je poursuis mon visionnage avec constance : je vais sous peu attaquer la saison 7 qui ne comporte que 13 épisodes …
S.W.A.T., série américaine diffusée à partir de 2017 sur CBS et actuellement sur Netflix.