Bastion 36, film d'Olivier Marchal
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Il est vrai que je ne vais plus aussi souvent que jadis au cinéma et que ma préférence va aux formats « série » … Néanmoins, j’ai voulu regarder le dernier film d’Oliver Marchal, cet ancien policier qui met en scène de façon magistrale son premier métier.
Je me demande toutefois si désormais il aura autant de facilités pour tourner ses scénarios qui décrivent les turpitudes de quelques flics passés de l’autre côté de la loi. Les tentations sont parfois irrésistibles, étant donné les montants en jeu !
Bastion 36 est l’adaptation du roman écrit par un ancien flic, lui aussi : Flics Requiem de Michel Tourscher, une excuse, donc. Cela commence par une haletante poursuite dans les rues de Paris, en voiture mais surtout en moto, sous une pluie diluvienne, pour tenter de serrer un trafiquant de drogue qui sera plus habile que ses poursuivants et leur échappera. A la suite de cet échec, le commandant, poutant bon flic Antoine Cerda va être rétrogadé et muté dans une autre équipe …
Et c’est là que nous découvrons le personnage incarné par Victor Belmondo, digne descendant de son illustre grand-père, avec son profil de boxeur et ses lèvres couturées : pour expurger sa hargne, il se livre à des combats de MMA clandestins …
Mis sur la touche par sa hiérarchie, Antoine se met en chasse en solo pour retrouver un de des anciens collègues de son groupe, disparu, alors que deux autres de leurs coéquipiers viennent d’être assassinés. Un tueur de flics ?
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Les films d’Olivier Marchal font rarement dans la dentelle, mais là, il se surpasse : c’est noir, vertigineux, sanglant, sans pitié, avec un casting remarquable – Yvan Attal, tout en retenue, Tewfik Jallab très crédible, Hanna la petite amie d’Antoine (Juliette Dol) émouvante, Soufiane Guerrab en flic en cavale très crédible.
En revanche, je n’ai pas du tout aimé celui qui « joue » (mal : il en fait des tonnes !) le préfet de police (Nicolas Wanczycki) avec son sourire de travers, et dont le rôle me hérisse en ma qualité de veuve d’un fonctionnaire d'autorité.
En résumé : même si j’utilise finalement très peu mon abonnement Netflix, je ne regrette pas ce moment intense de cinéma « de genre », malgré la lecture a posteriori de quelques critiques désastreuses… et parfois justifiées (le son en particulier, mais j’avais imaginé que je devenais dure d’oreillle !)
Bastion 36, film d’Olivier Marchal, produit par Netflix, actuellement en ligne.