Minuit à l'ombre, polar de Ian Rankin
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Dernière en date des enquêtes de John Rebus disponible en français, et je m’aperçois que j’ai raté quelques-uns des précédents épisodes de la saga de cet inspecteur de la police écossaise aux méthodes plus ou moins orthodoxes.
Car cette fois, c’est derrière les barreaux - c’est-à-dire « à l’ombre » - que nous le retrouvons. En effet, son « double maléfique », le truand qui règne à Edimbourg, Big Ger Cafferty est mort d’une crise cardiaque et Rebus est accusé de l’avoir assassiné.
C'est la suite de l'épisode précédent "Un cimetière dans le coeur". Il semble toutefois que l’équipe juridique chargée de le disculper ne déploie pas en ce dossier une énergie considérable.
Un détenu – ici, on dit un « résident » - a été sauvagement égorgé dans sa cellule, en présence totalement amorphe parce que défoncé de son jeune codétenu. On ne trouve pas de sang, et pas d’arme du crime. Tout le monde est suspecté, depuis les prisonniers jusqu’au personnel pénitentiaire. Chacun accuse l’autre …
Bien entendu, en sa qualité d’ex-flic, John Rebus est explicitement menacé de mort par un certain gangster qu’il a fait enfermer, et d’autre part, il reste en liaison avec ses camarades policiers, en particulier Siobhan Clarke.
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Chaque clan le sollicite pour éclaircir le mystère de ce meurtre en chambre close, tandis qu’à l’extérieur, la police est focalisée par la disparition d’une adolescente.
Deux intrigues entrelacées, une plongée dans la hiérarchie carcérale (celle des malfrats et celle des matons), les manigances d’un inspecteur avide de promotion déjà apparu dans la galaxie Rebus (Malcolm Fox), la vigilance des inspectrices, les addictions, les malfrats qui continuent à gérer leurs trafics malgré les murs, la corruption … Rien de bien différent en Ecosse de ce qui se passe en France.
Ce qui me désole, c’est qu’atteignant mon âge et avec sa mauvaise habitude de se faire tabasser à l’extrême limite de ses forces, il va bien y avoir un moment où John Rebus va devoir – d’une manière ou une autre – raccrocher définitivement les gants.
Ce qui me console, c’est l’espoir de le voir sortir bientôt de prison, donné dans la toute dernière ligne du livre.
Minuit à l’ombre – Midnight and Blue – Traduit de l’anglais (Écosse) par Fabienne Gondran - publié aux éditions du Masque – 347 p., 22,90€