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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 6 petits-enfants.
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23 février 2025

Le maître de Ballantrae, téléfilm d'Abdel Isker - 1963

Je poursuis mes voyages immobiles dans le temps à travers mes souvenirs télévisuels, si facilement disponibles sur la plateforme INA Madelen.

Il faut bien avouer que les programmes de télévision ne m’offrent pas souvent de quoi me sustenter … et je ne dispose pas de Canal+ ni d’OCS. Cette fois, je me suis régalée avec un téléfilm réalisé en 1963 par Abder Isker. Une adaptation du célèbre roman de Robert Louis Stevenson : Le Maître de Ballantrae, en deux épisodes.

Publié en 1889, c’est-à-dire après L’Île au trésor et L’étrange cas du Dr. Jeckill et Mister Hyde, l’histoire met en scène la haine inextinguible entre eux frères, et plus particulièrement la personnalité de pervers narcissique de l’aîné des Durriesdeer, noble famille écossaise. L’intrigue se déroule entre 1745 et 1765, c’est-à-dire entre la tentative du prétendant Stuart à recouvrer le trône d’Angleterre et la fin de la Guerre de Sept ans.

James est le fils aîné. C’est lui l’élégant, le séducteur, le manipulateur, le libertin, l’aventurier, il développe une capacité phénoménale à haïr, à dominer, à humilier et à éliminer qui le dérange. Son cadet, Henry, est un introverti, travailleur, il reste au domaine auprès de leur père qui, naturellement préfère le panache de son fils aîné.

Engagé auprès des jacobites, James est laissé pour mort à la bataille de Culloden. Henry hérite du titre et épouse sa fiancée Alisson, riche héritière. Mais James revient d'exil et s’emploie à ruiner la famille et à humilier son frère qu’il accuse de lui avoir dérobé son titre et sa femme.

C’est l’intendant Mac Kellar qui raconte. Profondément attaché à Henry, il ne peut que constater les ravages que provoque James, incarnation du mal, sur le caractère fragile de son frère. Cette description d’un être malfaisant et manipulateur, je l’ai retrouvée dans La Rabouilleuse (1843), qui met aussi en scène la lutte de deux frères ennemis - c'était d’ailleurs le titre choisi à l’origine par Balzac : Deux frères.

L’adaptation d’Abder Isker ramène les péripéties du roman à la seule Ecosse. Le casting donne lieu à des interprétations éblouissantes : Georges Descrières, l’horrible méchant face à Paul Guers, tourmenté à l’extême. Mais c’est Maurice Chevit, l’intendant, qui a ma préférence, pétri d’humanité pour cette famille qu’il vénère.

Bien entendu, le roman a connu d’autres adaptations cinématographiques plus spectaculaires. Mais toutefois, je ne peux m’empêcher d’admirer ce que la télévision publique du début des années 60 a pu proposer à ses téléspectateurs : on n’a rarement fait mieux depuis.

 

Le maître de Ballantrae, téléfilm en deux épisodes réalisés par Abder Isker, avec Georges Descrières, Paul Guers, Maurice Chevit et Christiane Minazzoli (1963) à regarder sur INA Madelen.

Commentaires
M
Personnellement je naime pas les series et lorsque je veux regarder la tv, j explore les replays d Arte, il y a des pépites
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K
Ooooohhhh je pense que j'adorerais ce film !! Il va falloir que je me penche sérieusement sur cet accès à l'INA ! Merci et bon dimanche, Bigmammy
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B
moins de 3€ par mois, c'est peu par rapport à d'autres abonnements !
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