La librairie des chats noirs, polar de Piergiorgio Pulixi
Après les trois enquêtes du duo d’enquêtrices de choc Eva et Mara, l’auteur sarde propose Marzio Montecristo, un libraire, comme nouveau héros, en supplétif d’une équipe d’investigation mixte, Flavio Caruso et la brigadière Angela Dimase, de la brigade mobile de Cagliari.
Marzio est un ancien professeur de mathématiques qui a dû changer d’orientation professionnelle, malgré son amour des enfants, après une altercation musclée avec un parent d’élève qui maltraitait son jeune fils. Passionné de littérature policière, il dirige désormais une petite librairie spécialisée dans les polars de toutes les époques, placée sous l’égide de trois bustes d’Agatha Christie, Edgar Poe et Conan Doyle.
Au sein de cette librairie s’est formé un petit cénacle de fans qui se réunissent le mardi pour parler de leurs lectures, autour d’une mamie conférencière qui m’est bien sympathique puisqu’elle a exactement mon âge et dévore un nombre faramineux d’ouvrages de ce genre …
Un serial killer sévit dans cette Sardaigne si calme. Il s’attaque à des couples avec enfants et, après les avoir drogués et ligotés, il impose à l’une des victimes d’avoir à choisir qui il va tuer et la laisser, elle, en vie, dans le délai d’une minute décomptée à l’aide d’un antique sablier. Passé le délai, il abat l’homme la femme ou l'enfant désigné à bout portant et s’enfuit sans laisser aucune trace. Dilemme abominable : la cible doit choisir entre les deux êtres qui lui sont les plus chers, lequel vivra et lequel mourra.
La police qui patauge vient demander au « enquêteurs du mardi » de l’aider à résoudre cette affaire.
J’avoue que ce quatrième opus de cet auteur que je lis m’a un peu déçue. Certes, il ne manque pas d’humour, est bourré de références aux classiques du genre, une sorte de catalogue d’ouvrages (pour la plupart publiés chez le même éditeur), une intrigue des plus classiques où, naturellement, le coupable est insoupçonnable et les indices à la portée de chacun …
Certes, les nouveaux personnages sont sympathiques, surtout le libraire à la main leste et à la consommation de whisky supérieure à la norme … les policiers pas tellement efficaces. Piergiorgio Pulixi s’est manifestement fait plaisir, mais tout ça est un peu léger, se lit trop vite. Le livre sera bientôt disponible en format de poche … ce sera une économie.
La librairie des chats noirs – La libreria dei gatti neri – polar de Piergiorgio Pulixi, traduit de l’italien par Anatole Pons-Reumaux, éditions Gallmeister, 280p., 22,90€.