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Journal de bord d'une grand-mère grande lectrice et avide de continuer à apprendre, de ses trois filles et de ses 6 petits-enfants.
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5 octobre 2024

L'or des Ming au musée Guimet

« Dès la haute antiquité, l’or est considéré en Chine comme un symbole de richesse et de statut social, aux côtés du bronze, du jade et de la soie. Sous les Ming (1368-1644), l’orfèvrerie atteindra un luxe et une délicatesse inégalés. Ce raffinement sans pareil de l’art du bijou, à l’esthétique baroque et foisonnante, est le témoignage des fastes de cette dynastie, aujourd’hui considérée comme un âge d’or de la civilisation chinoise. »

La période Ming constitue l’un des trois âges d’or (avec les périodes Han et Tang) de la civilisation chinoise. Une époque où la Chine constitue (déjà !) un rouage central du commerce mondial en raison de la croissance de sa population et l'expansion de son économie et de son commerce extérieur. La forte demande de produits chinois de l’Europe en est la source : soie, porcelaine, laque, ivoire …

Ce commerce est source d’enrichissement de familles de marchands qui n’ont de cesse de manifester leur prospérité et leur statut social.

L’or provient de mines situées au sud-ouest du pays et est importé, comme l’argent qui vient d’Amérique du sud via les Philippines. C’est un métal facile à travailler, qui ne s’oxyde pas, fond à une température de 1064° (la porcelaine, c’est une cuisson à 1280°), facile à tréfiler, ductile, que l’on  peut marteler, granuler, sertir de pierres précieuses (jade, rubis, saphirs, spinelles … je n’ai pas vu de diamants.)

Deux groupes d’objets sont présentés dans cette exposition : de la vaisselle d’apparat destinée à présenter des mets rares lors de banquets offerts par les élites marchandes, et des bijoux féminins, essentiellement des épingles à cheveux, des boucles d’oreilles, des bracelets, tous objets portés par paires.

On admire la finesse arachnéenne de la ciselure, les motifs symboliques censés porter richesse, bonheur, santé, longévité avec des fleurs, des dragons, des oiseaux, des lanternes, des calebasses (?), quelques bâtons porte-bonheur (jou-y) aussi (voir ci-dessus), incrustés de rubis et de jade. Quelques-unes de ces parures ne seraient pas démodées aujourd’hui.

On en prend plein les yeux, on comprend aussi la frénésie d’achat d’objets de luxe qui saisit les riches chinois contemporains et qui fait le bonheur de nos industriels du secteur … On subodore aussi une action bien comprise du « soft power » chinois d’aujourd’hui qui nous rappelle que l’Empire du milieu a toujours occupé une place prépondérante – sinon la première – dans le commerce mondial.

 

L’or des Ming, faste et beautés de la Chine impériale (14ème-17ème siècle) Exposition au Musée (Rotonde du 2ème étage) jusqu’au 13 janvier. 6 place d’Iena, Paris 16ème. 13€, à partir de 10h, fermé le mardi.

 

Commentaires
L
Et en CHine contemporaine on aime toujours ce qui est doré : or véritable ou bijoux en toc
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J
Que de merveilles ! Quelle finesse ! « Le beau » avait du sens. <br /> Agréable journée
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