Discours de politique générale : où est le respect ?
A l’écoute attentive – quoique compliquée par de multiples vociférations de certains représentants du Peuple - du Premier Ministre hier après-midi, je me suis demandée si la notion de « respect » était encore valable dans nos instances politiques.
Ce n’est pas la première fois dans l’enceinte du Palais Bourbon ni aujourd'hui ni jadis, ce n’est donc pas une surprise mais là, compte tenu de la crise financière et politique que vit notre pays, j’en ai été encore plus profondément choquée.
Alors que le chef du gouvernement a bien souligné que l’avenir de sa politique était soumis à la sanction majoritaire des élus, et que ce sont eux qui auront le dernier mot, et même très rapidement peut-être… « C’est vous qui avez la clé » a-t-il dit aux députés …
Autre question : peut-on à la fois (en même temps ?) hurler et écouter ? Quel mépris pour l’Autre, celui qui ne pense pas comme soi … J’ai noté cependant quelques applaudissements, en particulièrement pour les victimes.
En tous cas, j’ai apprécié la fortitude et le calme de Michel Barnier : imperturbable, il a continué son discours en respectant son plan.
L’homme n’a rien à gagner à intégrer à cette galère, mais a déroulé son programme sans la moindre réaction d’agacement ou d’impatience devant ces tombereaux de cris d’animaux.
En revanche, lors de l’intervention de la présidente du Groupe RN, je n’ai pas entendu le moindre cri de la part de l’extrême gauche … Etrange …
Prochain round : la présentation du budget …