La lecture, une drogue dure ...
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Comme un accro à la cigarettte qui n'attend pas la fin de celle qu'il est en train de fumer pour en allumer une seconde, je ne peux m'empêcher d'entamer un nouvel ouvrage dès que j'ai tourné la dernière page de celui que je lis ...
Généralement toutefois, je conserve les 70 dernières pages de mon en-cours, dans les dernières minutes de ma lecture du soir bien calée dans mon lit, avant de me contraindre à éteindre les lumières pour m'adonner au sommeil. Histoire de me les réserver au matin, juste après le petit-déjeuner et la prise de connaissance des nouvelles.
J'ai alors l'esprit très clair pour rédiger mes impressions ... et commencer rapidement un nouveau livre !
Ce matin, j'en étais au premier tiers du dernier roman d'Olivier Norek.
J'ai déjà lu tous ses autres ouvrages ... que j 'ai adorés ! Manquerai-je d'objectivité ? Cette fois, c'est de l'enthousiasme : en particulier devant le style, la faculté descriptive des paysages, des personnages ... et la brûlante actualité d'une situation qui semble si semblable à cette guerre injuste qui se déroule à l'Est ...
Et là, je me suis surprise à me demander si j'avais jamais rencontré un seul Finlandais dans ma vie ... Car c'est un pays si lointain, si méconnu, si discret dans le concert du monde. Il le sera moins après la ecture du roman d'Olivier Norek.
Et, immédiatement a surgi le souvenir d'un de mes anciens condisciples : en 1961, dans notre classe de seconde A'C du Lycée Paul Valéry (dominantes : lain-grec; maths, allemand), nous avions accueilli un "nouveau" : grand, athlétique, blond, au patronyme imprononçable : Otso Linnanvirta.
Je me souvenais bien de ce nom étran
ge, sans comprendre pourquoi et par quel miracle, il parlait le français comme tout le monde - je l'ignore encore aujourd'hui, pas plus que ce qu'il est devenu ...
J'ai eu le réflexe de chercher sur Google ... et la surprise de voir soudain émerger notre photo de classe de ce temps-là ...
Avec ceux de mes camarades qui étaient alors mes amis : Dominique Boitel, Marie-Marguerite Lévy, Marthaëlle Tessier, Claude Buffet, Nicole Hamel, Françoise Izans, François Huart, Colette Mounérat, Jean-Dominique Bouvot, Françoise Félix ... et mon premier grand amour Francis Mons ....
On reconnait tout de suite Otso à sa haute taille et à sa crinière blonde.
Que sont-ils devenus aujourd'hui ? Fringuants septuagénaires, survivants à de multiples attaques de la maladie comme moi, divorcés ou veufs, ou encore morts trop jeunes ... Comme le temps passe, mais tout reste enlisé dans les fichiers du net ...
Ce roman figure sur la liste des grands prix littéraires. Ce ne serait que justice !
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Question subsidiaire : où suis-je ?