L'homme invisible, roman de Herbert George Wells

Quand j’étais ado, j’évitais soigneusement les lectures qui m’étaient recommandées par mes aînés … En particulier les classiques de la littérature universelle. Ainsi me suis-je longtemps privée du plaisir de découvrir Dumas, Zola, Flaubert, Balzac … lus seulement sur le tard.

Afin de refiler insidieusement le virus de la lecture à mes petits-enfants, naïvement, j’avais constitué de larges collections de bandes dessinés « sérieuses », en plus de celles de mes héros préférés. Donc, espérant que ces jeunes découvriraient l’Histoire de France et les grandes œuvres de la littérature sous cette forme « allégée ». Mais c’était sans compter sans la technologie numérique qui envahirait bientôt tout le temps disponible de mes chers petits …

Je viens donc, à mon tour de découvrir un roman de science-fiction paru en 1897 : L’homme invisible, d’Herbert George Wells, universellement connu comme l’auteur de La guerre des mondes.

C’est une édition en deux volumes en bandes dessinées, avec des dessins de Chris Regnault et une adaptation et un scénario de Dobbs, une mise à la couleur d’Andrea Meloni et l’Arancia Studio.

Bien entendu, j’avais déjà regardé l’une des innombrables adaptations cinématographiques (19 films, 5 séries TV, des jeux vidéo …) de cette fiction cauchemardesque d’un savant fou qui s’injecte lui-même la mixture qui le rend invisible et donc impossible à attraper. Mais ici, on apprécie surtout le sens caché de cette utopie : la vulnérabilité d’un personnage devenu totalement mégalomane et criminel.  Même la toute-puissance rencontre ses limites.

J’ai donc apprécié les analyses philosophiques données en fin de volume. C’est effectivement un grand roman.

Allant plus loin, j’ai consulté la biographie d’H.G.Wells. Extraordinaire production de cet écrivain britannique (1866 – 1946), père de la science-fiction moderne et qui publiait là son cinquième roman en 1897, à l’âge de 30 ans, juste avant La guerre des mondes. Etonnée aussi de sa vie personnelle, jalonnée de conquêtes extraconjugales et d’enfants adultérins. Un homme réellement très prolifique.

Il faudra que je me penche sur le texte – ou du moins sa traduction – pour en apprécier pleinement  le style, mais cette adaptation graphique me satisfait déjà tout à fait.

L’homme invisible, roman de H.G. Wells, adapté en bande dessinée dans une collection Glénat/Le Monde (2018) par DOBBS, Chris Regnault, Adrea Meloni. 2 albums de 58 p., 8,99€.