Un carré d'oxygène à Paris : le square Boucicaut
« La pluie du matin n’arrête pas le pèlerin » dit la sagesse populaire … Hier matin, j’ai bravé une bruine insidieuse pour aller visiter une exposition sur les étapes de l’évangélisation du Japon … (à suivre).
Et pour la première fois depuis que je demeure dans ce quartier béni – c’est-à-dire depuis 1978 - j’ai traversé le square Boucicaut, avant de reprendre mon autobus, qui me dépose juste devant notre immeuble.
Un poumon vert situé entre le boulevard Raspail et le grand magasin du Bon Marché, le premier grand magasin de l’histoire …
Dans un léger brouillard de gouttelettes encore en suspension, je me suis assise. Il n’y avait pratiquement personne, à part quelques nounous avec leurs enfançons dans le bac à sable.
Un moment de calme au milieu du bruit de la circulation, un instant de repos dans un jardin inconnu – de moi !
Un espace d’un peu plus de 7000 m², un jardin exotique luxuriant en plein Paris : des platanes, des palmiers, des arbres de Judée et surtout des araucarias – près de 2000 ans de vie paraît-il et surnommés « désespoir des singes » - et aussi un rarissime spécimen de Cunninghamia laceolata, ou sapin de Chine.
A noter aussi, le grand groupe de marbre représentant Marguerite Bucicaut et la baronne de Hirch, sculpté par Paul Moreau-Vauthier en 1914.
Curieuse coïncidence pour moi : ce jardin est en partie situé sur l’emplacement d’une ancienne léproserie remplacée en 1557 par l’Hôpital des Petites Maisons, puis de Petits Ménages, transféré en 1863 à Issy-les-Moulineaux, ce qui est aujourd’hui devenu l’hôpital Corentin Celton : justement celui où je suis régulièrement convoquée pour passer des scanners …
En tous les cas, cette année, les espaces verts de notre capitale ne seront pas en stress hydrique !