Dernière ligne droite pour réviser le Brevet
Le Diplôme National du Brevet semble avoir repris de l’importance cette année. Il atteste l’acquis des connaissances qui normalement ont été enseignées jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire (16 ans) : compétences, culture et valeurs.
Même si la très grande majorité des élèves de troisième poursuit le cursus vers le baccalauréat et au-delà, ce "rite de passage" est une fome de galop d'essai pour qui n'a jamais subi cette sorte d'épreuve.
Cette année, Apolline et Benjamin passent cet examen et nous sommes convenus de le préparer ensemble.
Je me suis donc procurée un ouvrage d’annales pour découvrir quelles étaient les matières au programme. Devant la complexité de certains chapitres, je me suis demandée si aujourd’hui, avec la somme de connaissances accumulées pendant presque 70 années, je serais capable d’obtenir ce diplôme. La réponse est NON !
Et cependant, je me souviens avec précision de ma première expérience de passage d’un examen national : se rendre dans un établissement différent et lointain – le mien était situé du côté de la place de la République - le contrôle de l’identité, l’anonymisation des feuillets de composition (un triangle voir venant se coller sur le nom de l’élève), la longueur des épreuves. Je me souviens aussi du sujet choisi pour le test d’histoire : j’avais disserté sur l’oeuvre de Richelieu …
En fait, je suis toujours restée complètement réfractaire aux mathématiques, même avec le soutien de cours particuliers.
Mes petits-enfants hélas aussi.
Les seuls domaines qui me sont familiers sont le français (mais je reste perplexe devant la dénomination des concepts grammaticaux contemporains) et l’histoire et géographie.
Ma matière de prédilection est ce que dans l’ancien temps on nommait « instruction civique ». J’essaie de diffuser mes convictions profondément démocratiques – la souveraineté, la séparation des pouvoirs, les libertés individuelles, le multipartisme, l’Europe … même si ces notions ne figurent pas explicitement au programme, elles feront partie du socle de connaissances du monde dans lequel nous vivons.
J’ai été surprise de découvrir des sujets portant sur l’aménagement du territoire et l’extension des aires urbaines, la montée des totalitarismes, les conséquences de la Grande Guerre et la Guerre froide.
Rien en revanche sur la colonisation/décolonisation … et l’impact sur l’affrontement des blocs Nord/Sud aujourd’hui. Serait-ce un domaine devenu sensible ?
Les coefficients affectés aux épreuves majeures vont nécessiter une subtile stratégie. Il faut rassembler au minimum 400 points pour obtenir le sésame, dont la moitié issus du contrôle continu délivré par le Conseil de classe du 3ème trimestre.
Bref, je sens qu’avec ces révisions, je vais apprendre bien des notions nouvelles, telles qu’on les enseigne aujourd’hui comme un socle commun a nos jeunes ados …