Aznavour, un centenaire si présent à ma mémoire
Charles Aznavour (22 mai 1924 – 1er octobre 2018) fut l’idole absolue de mes jeunes années. C’était une passion partagée avec ma mère, malgré son physique chétif et sa voix cassée … mais avec son immense talent de poète.
Imaginez : l’enfant était né à cent mètres de l’endroit où j’allais habiter cinquante années plus tard – la clinique Tarnier – et ses chansons ont bercé toute ma jeunesse.
Quel auteur et compositeur !
Plus de 1200 chansons dont je connaissais une bonne centaine par cœur.
Certaines pour son propre répertoire, dont une grande partie sur les musiques de son beau-frère Georges Garvarentz, certaines pour de jeunes vedettes (Retiens la nuit pour Johnny, La plus belle pour aller danser pour Sylvie), mais aussi pour Mistinguett, Maurice Chevalier, Charles Trénet, Patachou, Juliette Greco … et naturellement Edith Piaf.
Mes parents étaient des gens simples. Ils ne « sortaient » pas le soir. Mais je me souviens très bien d’un spectacle où on m’avait emmenée en matinée, c’était à l‘Alhambra dans les années soixante. Eblouissant, gravé à jamais dans ma mémoire.
Les chansons dont je me souviens : Hier encore, Emmenez-moi, Sur ma vie, Ma bohème, Mourir d’aimer, Paris au mois d’août, Non, je n’ai rien oublié, Les plaisirs démodés …
Bien entendu, on a souligné son engagement envers son pays d’origine, l’Arménie aujourd’hui toujours opprimée. Mais cela n’est que très récemment que fut révélée l’assistance que ses parents ont apportée au couple Missak et Mélinée Manouchian.
Comme ces héros de la Résistance, Charles Aznavour fut aussi passionnément Français qu’Arménien, et figure aujourd’hui au palmarès de la poésie française. Du cinéma aussi … Mais qui s’en souvient ?