Dernière danse, polar par Mary Higgins Clark
C'est avec ce premier ouvrage que je découvre les livres de Mary Higgins Clark … et je mesure aujourd’hui – parce qu’elle a disparu - que je suis passée à côté d’une grande dame de la littérature policière. Mais je ne perds rien pour avoir attendu car il est évident que je vais poursuivre dans cette voie.
Cet épisode date de 2018. Nous revoilà plongés dans l’atmosphère de la moyenne bourgeoisie américaine qui vit dans le New Jersey et prend le train pour New York tous les matins. Les femmes travaillent ou tiennent la maison, les maris jouent au golf, les adolescents sont en terminale et préparent leur dossier de candidature dans les meilleures universités de l’Ivy Leage. Et font du sport …
Alors que ses parents sont en week-end, Kerry, 18 ans, en profite pour inviter à une soirée ses camarades. Elle a commandé des bières, ils sont un peu éméchés, elle se dispute avec son boy friend jaloux, tout le monde s’en va avant l’heure où les voisins se plaignent à la police de l’excès de bruit … Sauf que l’on retrouve son cadavre dans la piscine le lendemain matin, la tête fracassée par un club de golf. Plusieurs de ses camarades sont successivement soupçonnés … Pour eux comme pour leurs parents, le cauchemar est total.
C’est l’atmosphère de la série « Whistéria Lane » (traduite en français par « Desperate Housewifes »), la vie sans histoire de l’Amérique aisée et des ados qui se ressemblent partout dans le monde… L’intrigue est bien menée, les suspects nombreux, les médias insistants, des pistes finissent en cul-de-sac … La loi du genre, mais superbement bien mené. L’histoire se lit vite, d’autant plus qu’elle ne vous lâche plus une fois commencée …
Quelques bémols, cependant, à confirmer lors de lectures postérieures : c'est toujours celui que l'on soupçonne le moins qui s'avère être le meurtrier, il faut donc se méfier de chaque personnage. Et la romance est superflue ...
Dernière danse (I’ve got my eyes on you), polar par Maary Higgins Clark, traduit de l'anglais par Anne Damour, en livre de poche, 372 p., 7, 90€