Toni Erdmann, film allemand de Maren Ade

En général, Claude et moi tombons d’accord sur les films que nous avons choisi d’aller voir ensemble. Cette fois, Claude a trouvé de film profond, et moi, je me suis profondément ennuyée … Il faut dire qu’il dure 2h 42 ! Le thème : le sens de la vie, rien que ça, l’enfermement dans des archétypes professionnels et personnels … et la façon de s’en affranchir.

Ce film a fait l’événement parmi les critiques lors du dernier festival de Cannes … J’aurais dû me méfier. L’argument est intéressant : Inès, une belle jeune femme travaillant pour une firme de consulting américaine à Bucarest, est totalement absorbée par son travail et la qualité de sa performance, ainsi que celle de son équipe. En fait, elle s’est construite en totale opposition avec la personnalité de son père Winfred : un post-soixante-huitard écolo, immature, foutraque, intrusif et subversif. Profondément affecté par la mort de son vieux chien, il débarque chez sa fille, s’impose, dynamite sa vie professionnelle avec ses plaisanteries de garçon de bains, utilisant un « alter ego » chevelu et doté de fausses dents proéminentes.

En général, ce sont les enfants qui font des tas de bêtises pour attirer l’attention de leurs parents. Là, c’est le père qui fait n’importe quoi pour bousculer la vie « cadenassée » de sa fille : si bloquée qu’il en vient à se menotter à elle, tout en prétendant avoir perdu la clé. Symbole … En prime, un long passage sur la manipulation des techniques de consulting, de coaching, de team building …. En fin de parcours, Inès démissionne pour s’embaucher dans une autre boîte américaine de consulting, et elle part s’installer à Singapour !

Les interprètes – Peter Simonischek et Sandra Hüller – sont impeccables (elle a une certaine ressemblance avec Kate Blanchett), mais la réalisation est super lente et volontairement sautillante, à la manière d’un documentaire « vérité » de télévision. Le malaise s’installe à tous les plans et, si la fin – très déconcertante mais drôle – permet une issue heureuse, l’ensemble m’a paru lourdingue et interminable. 

Le propos était original – les rapports père-fille – et inédit, mais je n’ai sans doute pas tout capté !

Comments

[auxfeelsdutemps]

Allez voir Frantz!!! merveilleux film; J'en parle sur mon blog

Belle semaine