Les petits ruisseaux, film de Pascal RABATE
C’est un
film issu d’une bande dessinée, et tourné en Anjou par son auteur angevin :
Pascal Rabaté. Nous y avons trouvé
l’atmosphère à la fois sérieuse, humoristique et profondément humaine qui caractérise l’Ouest
que nous aimons.
Emile, veuf
fidèle et digne retraité de l’horticulture, a un copain, Edmond, avec qui il
partage les joies de la pêche et celles du petit Blanc mis à rafraîchir, avec
une ficelle, dans la rivière. La rupture d’anévrisme de son copain va lui faire
rencontrer une charmante dame avec laquelle Edmond allait danser, pour
combattre sa solitude. A l’issue d’un road movie angevin dans une inénarrable
mini-car, l’histoire prendra un tour surprenant.
On pense
bien sûr à Mammuth, l’autre road movie de retraité tourné par Bruno Delépine et
Gustave Kervern, mais Emile est un anti-Serge : il n’a pas travaillé au
noir, il ne se heurte pas aux murs, il entretien de bonnes relations avec son fils, mais il est solitaire et peu sur de lui. En tout cas, je
conseillerais vivement à un sociologue étranger de voir les deux films pour avoir
un spectre complet du troisième âge en France.
Tout, dans
ce film est sensible, intelligent, et plein de sens : les acteurs, Daniel
Prévôst, Philippe Nahon, Bulle Ogier, Hélène Vincent, sont excellents, sans
oublier les anciens des Deschiens, et Charles Schneider, le Lieutenant de PJ Saint
Martin. Le découpage est parfait, enfin, c’est un film à voir, et pas seulement
par les retraités.